TRAITÉ DE LA LONGÉVITÉ ET DE LA BRIÈVETÉ DE LA VIE

ARISTOTE

 

Traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire

Paris : Ladrange, 1866

Nouvelle édition numérique http://docteurangelique.free.fr 2008

Les œuvres complètes de saint Thomas d'Aquin

 

Plan du traité par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire

 

Recherchons maintenant pourquoi parmi les êtres qui jouissent de la vie, les uns vivent longtemps et pourquoi les autres vivent beaucoup moins ; car il n'est pas du tout évident que ce soit une seule et unique cause qui produise ces différences, si nombreuses et si singulières. Une question fort voisine de celle-là, c'est de savoir ce que sont au juste la santé et la maladie, et jusqu'à quel point elles se confondent, l'une avec une vie longue, l'autre avec une vie courte. Nous pourrons revenir sur ce sujet, et traiter aussi de la vie et de la mort en général, autant du moins que le comporte la philosophie de la nature. Mais pour le moment nous bornerons nos recherches à ce qui concerne la longévité et la brièveté de la vie. Cette différence dans la durée de la vie sert à distinguer profondément des genres entiers d'êtres, comme elle distingue aussi les êtres divers dans une même espèce. Ainsi l'homme vit plus longtemps que le cheval; et parmi les hommes, ceux qui habitent les climats chauds vivent en général plus longtemps que ceux qui habitent les climats froids. Pour bien comprendre la cause de ces phénomènes, il faut savoir d'une manière générale ce que c'est, pour les corps formés par la nature , qu'être ou n'être pas facilement destructible. Les contraires se détruisent et s'engendrent mutuellement dans les corps naturels. Dans les choses qui ne sont pas faites par la nature, la qualité peut être détruite sans que l'être le soit : ainsi la destruction de l'ignorance, c'est le souvenir ou la science; la destruction de la science, c'est l'oubli ou l'erreur; et les êtres dans lesquels sont toutes ces choses peuvent parfaitement exister pendant que ces choses périssent. Ce raisonnement pourrait s'étendre jusqu'à l'âme, si l'âme n'était dans le corps que comme la science est dans l'esprit; il faudrait en conclure qu'il y a pour elle une autre destruction que celle qu'elle souffre, quand le corps vient à être détruit. Mais il n'en est pas ainsi pour l'Ame; et son union avec le corps est tout autre que celle de la science avec l'entendement. On pourrait se demander si un corps, d'ailleurs destructible, peut être détruit là où il n'a pas de contraire, ou s'il ne devient pas par cela même indestructible, comme le feu dans les régions supérieures. Ceci est vrai en un sens, et ne l'est pas dans un autre. Tout ce qui est matériel a nécessairement un contraire ; car il est impossible que la matière entière n'ait qu'une seule qualité. De plus, le feu des régions supérieures forme toujours quelque résidu ; et le résidu, quel qu'il soit, résultat d'un changement, ne peut être qu'un contraire. Ainsi rien de ce qui est matériel n'est indestructible, parce que la matière n'est jamais sans contraire. Mais revenons à la question que nous nous proposions au début : les êtres les plus grands ne sont pas ceux qui vivent le plus, ce ne sont pas non plus les plus petits. L'homme vit plus que le cheval, qui est plus grand que lui ; les insectes vivent à peine une année. D'une manière générale, c'est parmi les végétaux que se trouvent les êtres qui vivent le plus longtemps. Les animaux qui ont du sang vivent plus que ceux qui n'en ont pas; les animaux terrestres, plus que les aquatiques; les grands animaux, plus que les petits. Mais ce ne sont là que des observations toutes générales, qui ne sont pas toujours très-exactes dans les cas particuliers. Pour se rendre compte de ces phénomènes, il faut supposer que l'animal est naturellement humide et chaud : il vit tant qu'il conserve ces conditions; mais il vieillit quand il se dessèche, et la mort n'est que le dernier degré de la sécheresse et du froid. Il faut donc que dans l'animal, pour qu'il vive longtemps, l'humide ne se dessèche pas ; et que la chaleur ne se refroidisse pas : pour cela, il faut que l'humide soit en assez grande quantité et qu'il reste chaud. Voilà comment les grands êtres vivent davantage; c'est qu'ils ont plus d'humidité et qu'ils la gardent mieux. Voilà aussi comment des êtres plus petits peuvent vivre plus que de plus grands; c'est qu'ils conservent l'humidité dans des conditions meilleures. Pour vivre longtemps, un être doit produire peu de résidu; car tout résidu détruit l'être d'où il sort. C'est là ce qui fait que les animaux lascifs, et qui perdent beaucoup de sperme, vieillissent de bonne heure ; le sperme est un résidu, et l'émission du sperme dessèche l'animal. La fatigue aussi fait vieillir; et les mâles, qui fatiguent, vieillissent plus vite que les femelles, bien qu'ils soient faits pour vivre davantage, parce qu'ils sont naturellement plus chauds. Les mêmes animaux vivent davantage dans les climats chauds, et y prennent des dimensions énormes. C'est l'humidité chaude qui est cause du développement et de la vie. Aussi dans les régions septentrionales, les animaux sont-ils plus petits et meurent-ils plus vite. Quand les plantes et les animaux ne prennent pas de nourriture, ils meurent; et l'on peut dire qu'alors c'est l'animal lui-même qui se consume ; la chaleur naturelle, qui est le principe de la digestion, absorbe la matière dans laquelle elle est. Si les animaux aquatiques vivent moins que les animaux terrestres, c'est qu'ils sont essentiellement humides, et que leur humidité est très-aisément congelable. C'est là aussi ce qui fait que les animaux qui n'ont pas de sang sont si aisément destructibles, quand la grandeur de leurs dimensions ne vient pas les protéger. C'est, comme nous l'avons dit, dans les végétaux que se trouvent les êtres qui vivent le plus longtemps. Ce qui fait que les arbres vivent pendant des siècles, c'est qu'ils se renouvellent sans cesse : un rameau se dessèche et meurt; un autre pousse à sa place; si l'un s'en va, l'autre repousse; parfois même, c'est un nouveau tronc qui sort des racines. Il n'y a rien de pareil dans les animaux. D'ailleurs, les végétaux sont, à certains égards, comme quelques insectes : on peut les couper, les diviser, et ils n'en vivent pas moins. Le végétal, dans toutes ses parties, renferme en puissance des racines et des tiges ; on peut bien le voir par les boutures. Un autre rapport entre les animaux et les plantes, c'est que les êtres qui, des deux parts, vivent davantage, sont ceux qui ont les parties supérieures les plus développées ; or, dans les plantes, les parties supérieures ce sont les racines ; et voilà comment les arbres vivent si longtemps. Nous reparlerons, du reste, de tout cela dans le Traité des Plantes; mais ici il nous faut étudier encore la jeunesse et la vieillesse, la vie et la mort, pour achever nos recherches sur les animaux.

 

 

 

CHAPITRE I : Questions qu'on peut se faire sur la longueur et la brièveté de la vie, soit dans les animaux, soit dans les plantes

 

Peut-on confondre la santé et la longueur de la vie, la maladie et la brièveté de la vie? —Différences entre les genres divers; et dans les espèces, d'individu à individu. — Influence générale des climats.

 

§ 1. Recherchons maintenant pourquoi certains animaux ont la vie longue, tandis que d'autres ont la vie courte; et étudions d'une manière générale ce qui fait la longueur ou la brièveté de l'existence.

 

§ 2. Le début nécessaire de cette recherche, c'est de poser les questions qu'elle soulève. Ainsi, ce n'est pas du tout chose évidente que ce soit une même cause ou une cause différente qui fasse pour tous les animaux et pour les plantes, que les uns vivent longtemps, tandis que les autres vivent peu. En effet, parmi les plantes il y en a qui n'ont qu'une existence annuelle, tandis que d'autres vivent beaucoup plus longtemps.

 

§ 3. Il faut savoir, en outre, si dans les corps organisés que forme la nature, on doit confondre vivre longtemps et être en bonne santé selon les lois naturelles, ou bien si ce sont choses distinctes ; même question pour la brièveté de la vie et la maladie. N'y a-t-il pas certaines affections morbides, où les corps qui sont malades naturellement peuvent se confondre avec ceux qui n'ont qu'une courte existence, tandis que dans quelques autres rien n'empêche que les corps malades ne soient aussi de ceux qui sont doués d'une existence très-longue?

 

§ 4. Nous avons parlé antérieurement du sommeil et de la veille; nous parlerons plus tard de la vie et de la mort, ainsi que de la maladie et de la santé, autant du moins que le comporte la philosophie de la nature. Ici nos recherches se borneront à savoir, comme nous venons de le dire, pourquoi tels animaux ont une vie longue, et tels autres ont une vie courte.

 

§ 5. Il y a des genres entiers d'êtres qui sont séparés entre eux par cette différence, les uns relativement aux autres. Et parmi ceux qui sont d'une seule et même espèce, certains individus présentent cette différence, les uns relativement aux autres. J'entends qu'il y a certaines différences de genre à genre, par exemple entre l'homme et le cheval ; et ainsi, le genre des hommes vit plus longtemps que celui des chevaux. Et je dis qu'il y a une différence dans l'espèce, quand elle se manifeste de tel homme par rapport à tel autre homme ; car les hommes, suivant qu'ils habitent tels ou tels lieux, vivent plus ou moins longtemps. Ainsi, les nations qui sont dans les climats chauds ont une vie plus longue ; celles des climats froids vivent moins longtemps. Et même, parmi les hommes qui habitent le même lieu, cette différence existe encore des uns aux autres.

 

 

 

CHAPITRE II : Considérations générales sur les causes de la génération et de la destruction

Distinction des corps naturels et de ceux qui ne le sont pas. — Causes spéciales de destruction pour certaines choses : destruction de l'âme.

 

§ 1. Il faut bien comprendre ce que c'est, dans les corps formés par la nature, que d'être facile à détruire et de n'être pas facile à détruire. Ainsi, l'eau et le feu et tous les corps analogues, précisément parce qu'ils ne possèdent pas les mêmes propriétés, sont causes de génération et de destruction les uns pour les autres; et par suite on conçoit sans peine que chacun des autres corps qui viennent de ceux-là et en sont composés, doivent participer à leur nature. Je n'entends pas, du reste, par composés, les choses qui ne sont composées que comme l'est une maison, par la réunion de plusieurs autres choses.

 

§ 2. Mais pour les choses qui ne sont pas naturelles, l'explication est tout autre. Ainsi, il y a pour bien des choses des causes spéciales de destruction : par exemple, pour la science, pour la maladie, pour la santé; car toutes ces choses se détruisent, sans que pour cela les êtres où elles se trouvent soient détruits; et c'est souvent au contraire quand ces êtres continuent à subsister. Par exemple, la destruction de l'ignorance, c'est le souvenir, c'est l'instruction; la destruction de la science, c'est l'oubli et l'erreur.

 

§3. Ce n'est donc qu'indirectement que la destruction des choses qui ne sont point de nature, est une conséquence de la destruction des choses naturelles. Ainsi, quand les animaux périssent, la science, la santé, qui ne sont que dans ces animaux, périssent aussi avec eux.

 

§ 4. De ces faits, on pourrait étendre le raisonnement jusqu'à l'âme. Si, en effet, l'âme n'existe point naturellement, si l'âme n'est dans le corps que comme la science est dans l'âme elle-même, il faut en conclure qu'il y a encore pour elle une autre destruction que la destruction qu'elle souffre, quand le corps vient à être détruit. Mais comme il ne paraît pas qu'il en soit ainsi pour elle, il faut que son union avec le corps soit autre que celle de la science avec l'âme.

 

 

 

CHAPITRE III : Suite des considérations générales : le destructible

 

Quand il n'a pas de contraire, devient-il indestructible? Oui, si la destruction n'est jamais causée que par des contraires; mais toutes les choses matérielles sont dans un perpétuel changement, parce qu'elles ont toujours des contraires.

 

§ 1. On pourrait bien avec raison se demander si un corps, d'ailleurs destructible, peut, là où il n'a pas de contraire, par exemple le feu dans les régions supérieures, devenir par cela seul indestructible.

 

§ 2. Les choses qui existent dans les contraires, ne sont détruites qu'accidentellement par la destruction de ces contraires ; car les contraires s'excluent mutuellement. Mais jamais les contraires qui sont dans les substances ne sont détruits par accident, attendu que la substance n'est jamais l'attribut d'aucun sujet. Par conséquent, ce qui n'a pas de contraire ne saurait être détruit; et là où il n'y a pas de contraire, il ne saurait y avoir de destruction. En effet, qui est-ce qui pourrait alors détruire, s'il n'y a de destruction possible que par les contraires, et qu'il n'y ait pas de contraires, soit d'une manière absolue, soit dans le lieu particulier dont il s'agit?

 

§ 3. Ou bien ne peut-on pas dire que ceci est vrai en un sens, et ne l'est pas dans un autre ? car il est impossible que ce qui est matériel n'ait pas aussi un contraire, du moins en quelque façon. Ainsi, le chaud ou le droit peuvent bien être dans toutes les parties de la matière; et pourtant il est impossible que la matière tout entière soit chaude, ou droite, ou blanche; car alors les modifications des choses en seraient séparées. Si donc, du moment que ce qui agit et ce qui souffre l'action se trouvent ensemble, il faut toujours que l'un agisse et que l'autre souffre, il est impossible qu'il n'y ait pas de changements.

 

§ 4. De plus encore, s'il faut nécessairement que le l'eu des régions supérieures laisse un résidu, ce résidu est un contraire, parce que le changement ne vient jamais que du contraire; et le résidu n'est qu'un reste d'une chose antérieure.

 

§ 5. Mais si même tout contraire en acte était éliminé, cela seul suffirait-il pour que dans ce cas même le feu soit indestructible ? ou bien ne le sera-t-il pas ? et doit-il être détruit par le milieu qui l'entoure?

 

§ 6. Si cette explication est suffisante, il faut s'en tenir à ce que nous venons de dire ; sinon, il faut admettre par hypothèse qu'il existe toujours quelque contraire en acte, et qu'il se forme toujours un résidu. Voilà comment une petite flamme est consumée accidentellement par une plus considérable, parce que la nourriture, c'est-à-dire la fumée, que celle-là n'absorbe qu'à la longue, la forte flamme l'absorbe en quelques moments. Voilà aussi pourquoi toutes les choses sont toujours en mouvement, soit pour naître soit pour se détruire. Le milieu qui les environne peut d'ailleurs seconder ou contrarier ce mouvement; et c'est ainsi que les choses, quand elles sont changées de lieu, sont tantôt plus durables et tantôt le sont moins que ne les fait leur nature propre. Les choses ne sont jamais éternelles, quand elles ont des contraires; car la matière n'est jamais un instant sans contraire; ainsi, pour le lieu, elle se déplace; pour la quantité, elle s'accroît ou diminue; pour les modifications, elle s'altère.

 

 

CHAPITRE IV : Diversités de la longueur de l'existence chez les animaux

 

Sans pouvoir établir de règle parfaitement précise, on peut dire qu'en général les plus grands sont aussi ceux qui vivent le plus.

 

§ 1. Les êtres les plus grands ne sont pas ceux qui sont le plus indestructibles. Le cheval, par exemple, vit moins que l'homme. Ce ne sont pas davantage les plus petits : car la plupart des insectes sont annuels. D'un autre côté, les plantes ne sont pas plus indestructibles que les animaux; car il y a des plantes qui sont annuelles aussi. Les animaux qui ont du sang ne le sont pas davantage, puisque l'abeille vit bien plus longtemps que certains d'entre eux. Ce ne sont pas non plus les animaux qui n'ont pas de sang; car les mollusques ne vivent qu'une année et n'ont pas de sang; ni les animaux terrestres, car il y a des plantes et des animaux terrestres qui ne vivent qu'une seule année également; ni les animaux marins, car dans la mer les animaux à coquilles et les mollusques ne vivent que très-peu.

 

§ 2. D'une manière générale, c'est parmi les végétaux que se trouvent les êtres qui vivent le plus longtemps, comme le palmier. Ensuite, la vie est plus longue chez les animaux qui ont du sang que chez ceux qui n'en ont pas; parmi les animaux terrestres, que parmi les animaux aquatiques. Entre les animaux qui ont du sang et qui vivent sur terre, ceux qui s'accouplent ont une vie plus longue : tels sont l'homme et l’éléphant. On peut affirmer encore que les grands animaux vivent habituellement plus longtemps que les petits; car, outre d'autres avantages, la grandeur des dimensions se retrouve encore dans les animaux qui vivent beaucoup, comme ceux qu'on vient de nommer.

 

 

 

CHAPITRE V : Explication générale de la longueur et de la brièveté de la vie

 

Rôles de l'humide et du chaud dans l'organisation animale : les grands animaux sont en général les plus humides : constitution de l'homme. — Rôle de la graisse : le résidu. — Importance du liquide spermatique : ses rapports avec la durée de la vie. — Influence îles climats chauds ou froids; influence de la nourriture. — Exemples de diverses espèces d'animaux.

 

§ 1. On pourrait trouver la cause de tous ces faits dans l'explication suivante : II faut supposer que naturellement l'animal est humide et chaud, et que vivre, c'est rester dans ces conditions, tandis que la vieillesse est froide et sèche, comme l'est aussi la mort, qui présente bien en effet cette apparence. Les éléments corporels des êtres étant le chaud et le froid, le sec et l'humide, il y a nécessité, quand on vieillit, qu'on se dessèche. Aussi faut-il que l'humide ne puisse pas aisément se dessécher; et c'est là ce qui fait que les choses grasses ne se gâtent pas : la cause en est qu'elles sont d'air, et l'air agit comme agit le feu relativement à d'autres choses; or, le feu ne se gâte pas. D'autre part, annuelles aussi. Les animaux qui ont du sang ne le sont pas davantage, puisque l'abeille vit bien plus longtemps que certains d'entre eux. Ce ne sont pas non plus les animaux qui n'ont pas de sang; car les mollusques ne vivent qu'une année et n'ont pas de sang; ni les animaux terrestres, car il y a des plantes et des animaux terrestres qui ne vivent qu'une seule année également; ni les animaux marins, car dans la mer les animaux à coquilles et les mollusques ne vivent que très-peu.

 

§ 2. D'une manière générale, c'est parmi les végétaux que se trouvent les êtres qui vivent le plus longtemps, comme le palmier. Ensuite, la vie est plus longue chez les animaux qui ont du sang que chez ceux qui n'en ont pas; parmi les animaux terrestres, que parmi les animaux aquatiques. Entre les animaux qui ont du sang et qui vivent sur terre, ceux qui s'accouplent ont une vie plus longue : tels sont l'homme et l^éléphant. On peut affirmer encore que les grands animaux vivent habituellement plus longtemps que les petits; car, outre d'autres avantages, la grandeur des dimensions se retrouve encore dans les animaux qui vivent beaucoup, comme ceux qu'on vient de nommer.