Auteur: SCEPTIQUE Date: 08-03-2005
15:21
Et bien...Au commencement on n'en sait rien tout
simplement parce que ce soit sur le plan biblique ou scientifique
(sans opposer les deux surtout dans leur ignorance), aucune
indication ne figure sur plan sexuel et quoi qu'en dise certains
lecteurs de la genèse, la présentation de l'union du couple plutôt
monogame correspond à l'idée que s'en faisait les auteurs dans leur
monde bien loin de la création.
Les scientifiques ne sont pas
plus avancés et sont incapables de dire quelle est la nature
primitive de l'être humain sur ce sujet.
Notre culture
lointaine, semble nous inciter à la monogamie, mais le fait que de
nombreux peuples consifèrent la polygamie comme une forme normale va
à l'encontre de nos convictions occidentales.
Un autre fait
doit nous faire réfléchir, si par exemple les auteurs de la bible
prennent position en faveur de la monogamie, c'est bien qu'il y a
une autre possibilité considérée certes comme anormale mais qui peut
nous faire question.
Manifestement, dans toutes les sociétés
organisées en familles, (j'excepte les clans non familiaux s'il
n'ont jamais existés que dans l'imagination des sociologues),
l'infidélité conjugale pose problème. Avec cette quasi constante,
l'homme bénéficie d'une plus grande tolérance que la femme. De là à
en conclure, comme le font certains que l'homme est volage et la
femme fidèle, il ne faudrait pas oublier deux poids : la culture
susdite de la tolérance pour l'homme, et surtout des conséquences de
l'acte pour la femme, avec bien sûr, le risque de
grossesse.
Une autre question se pose : le lien entre l'acte
sexuel et la grossesse, s'il est facile à comprendre, ne prenons pas
nos ancêtres même lointains pour des imbéciles, n'a pas été loin de
là toujours interprété comme nous le faisons.
La cosntatation
est évidente que la femme n'est pas enceinte à chaque fois qu'il y a
acte sexuel.
De là une croyance ancrée dans l'esprit de
beaucoup et encore maintenant, que Dieu est finalement celui qui
décide si le rapport sexuel sera fecond ou non.
Croyance sans
conséquences ? Non, elle est fondamentale pour comprendre la suite :
si l'enfant est conçu par un simple mécanisme matériel, ce qui est
la réalité (voir fécondation artificielle),alors l'acte sexuel perd
de son aura divine, d'acte dans lequel intervient le divin. A
l'inverse, si on pense que l'acte sexuel entraine intervention de
Dieu, alors est fondée une morale liée à la religion.
Or le
fondement de cette morale est fragile car elle part d'un a priori
douteux, et on verra que saint Thomas d'aquin entre autre a bien vu
le problème quand il fait de l'apparition de l'ame, un évènement
distinct de la conception, qu'il situe à trois mois après la
conception.
tout au plus, admet-il que l'embryon est en
puissance d'ame.
A suivre
Que les différences
sexuelles soient immédiatement perceptibles, c'est une évidence. Le
culte de la fécondité et de la femme a fait l'objet de nombreuses
variantes, mais semble une permanence dès la préhistoire (statuettes
"venus"...). Les anthopoloques et sociologues, dans le cadre des
recherches sur les liens entre hommes et femmes, ont émis de
nombreuses hypothèses dont peu sont prouvées et relèvent parfois du
pur fantasme.
L'un des problèmes majeur est la source de la
domination masculine observable dans la plupart des sociétés. Le
traiter serait un autre sujet, ce qu'on peut constater, c'est que le
fossé s'est creusé lors de l'apparition de l'agriculture (au
néolithique : periode précédant immédiatement l'entrée dans
l'histoire). Lié sans doute à cette apparition, le nombre
grandissant de guerre nécessitant une protection qui revenait
majoritairement et naturellement au male.
Si bien qu'il n'est
plus possible de connaitre "l'inné" de l'acquis.
Parmi les
peuples qui se déplacent comme nomade, vianat de la cueillette et de
la chasse, se pose le problème de combiner ces activités de
cueillette, rôle constaté des femmes, et le fait de porter et
d'allaiter un enfant, sans compter le fait de surveiller les autres
efants en bas age. Nous ne savons pas bien sûr si des méthodes
contraceptives étaient utilisées, et encore moins lesquelles. Tout
ce que nous pouvons faire c'est extrapoler à partir de peuples
vivant encore dans des environnements traditionnels, n'ayant pas
trop été en contact avec la civilisation. en dehors de méthodes
qui nous semblent absurdes comme enserrer par des bandelettes le
ventre de la mère pour empêcher l'embryon de se développer méthode
dangereuse pour la mère, il semble que la prolongation de la période
d'allaitement ait été utilisée comme dans le cas des femmes
bochimanes arrivant par une alimentation pauvre en amidon à
prolonger de 4 ans la période "d'allaitement" donc l'impossibilité
d'avoir un enfant.
En l'absence de telles méthodes,
l'explosion démographique était probable, même en tenant compte de
la mortalité en couche et infantile. Des cas certains
d'infanticide ont été découverts nous disent les historiens dans
certains lieux où la population trouvaient une nourriture abondante.
L'apparition de l'agriculture allait provoquer un autre
phénomène fondamental : la prépondérance du père, de celui qui est
le possesseur réel des terres indispensables à la survie. De cette
nécessité va découler l'organisation familiale close, avec des
limites diverses, mais globalement étroite. Certes, les exceptions à
l'endogamie seront plus ou moins nombreuses : particulièrement
réduites pour les hébreux par exemple, mais jamais
impossible.
Dans ces civilisations qui commençaient à se
stabiliser, même si elles restaient majoritairement semi-nomades, la
polygamie était pratique courante.
Il pourrait être
passionnant de regarder les moeurs des différents peuples du moyen
orient, mais nous nous bornerons dans ce domaine à parler des
hébreux à partir du document irremplacable qu'est la bible.
A
suivre
Je vois souvent avec étonnement que de nombreuses
personnes croyantes pour la plupart, lectrices de la bible donne
comme référence à la création du mariage la genèse et en tirent
rapidement des conclusions plutôt orientées vers la
monogamie.
Celà prouve au moins que leur intérêt à été
sélectif quant aux textes et qu'elles n'ont pas lues ou réfléchi à
certains passages de l'exode ou du lévitique qui montrent un tout
autre aspect de la société hébraïque. Ce que je vais écrire par
la suite ne vise pas à justifier la polygamie ou autres pratiques,
mais à montrer qu'une lecture aseptisée de la bible peut déformer la
réalité de l'époque. Certes, à l'époque de Jesus, la monogamie
était la règle dans la société juive de l'époque, on y reviendra,
mais celle de la torah en est loin.
Nb : pour des motifs
d'accès en ligne la bible utilisée est celle de second Quelques
références :
Exode 21.10 S'il prend une autre femme, il ne
retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et
au droit conjugal
Lévitique :18.6 Nul de vous ne
s'approchera de sa parente, pour découvrir sa nudité. Je suis
l'Éternel. 18.7 Tu ne découvriras point la nudité de ton
père, ni la nudité de ta mère. C'est ta mère: tu ne découvriras
point sa nudité. 18.8 Tu ne découvriras point la nudité de
la femme de ton père. C'est la nudité de ton père. 18.9 Tu
ne découvriras point la nudité de ta soeur, fille de ton père ou
fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison.
18.10 Tu ne découvriras point la nudité de la fille de ton
fils ou de la fille de ta fille. Car c'est ta nudité. 18.11
Tu ne découvriras point la nudité de la fille de la femme de ton
père, née de ton père. C'est ta soeur.
Il est bien évident
que lévitique 18.8 ne se comprend qu'en terme de polygamie. de même
18.9 18.11
En lévitique 20.17 Si un homme prend sa soeur,
fille de son père ou fille de sa mère, s'il voit sa nudité et
qu'elle voie la sienne, c'est une infamie; ils seront retranchés
sous les yeux des enfants de leur peuple: il a découvert la nudité
de sa soeur, il portera la peine de son péché.
en
deutéronome 23.28 Moins probant mais il n'est pas dit que l'homme
était célibataire :
Si un homme rencontre une jeune fille
vierge non fiancée, lui fait violence et couche avec elle, et qu'on
vienne à les surprendre, 22.29 l'homme qui aura couché avec
elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d'argent;
et, parce qu'il l'a déshonorée, il la prendra pour femme, et il ne
pourra pas la renvoyer, tant qu'il vivra.
Soutien familial
: deutéronome 25.5 Lorsque des frères demeureront ensemble, et
que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se
mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira
vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère.
25.6 Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort
et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël.
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A
suivre De la lecture des livres du pentateuque que pouvons nous
déduire d'une façon évidente en dehors de la polygamie évidente qui
règnait officiellement dans le peuple Hébreux.
Il semble
évident qu'on soit dans une société dominée par l'homme, où la
femme, si elle possède quelques droits, ceux ci sont réduits à la
portion congrue.
Au niveau des pratiques sexuelles,
l'adultère ne correspond pas à notre version actuelle, ni d'ailleurs
à celle du moyen age :
Une femme mariée sera adultère dans
tous les cas sauf si elle peut prouver qu'elle a été
forcée.
Un homme sera adultère s'il a des relations avec une
femme mariée et uniquement dans ce cas là.
S'il séduit une
vierge, il sera tenu de la prendre comme femme même s'il est déjà
marié.
Un homme marié peut avoir des relations avec toute
femme non mariée, non vierge, sans que celà soit
sanctionné.
En passant à l'époque de jesus, pour l'épisode de
la femme adultère qu'on lui présente, on ne constate pas la présence
du complice qui aurait dû selon la torah être également
lapidé.
On le voit la bible telle qu'elle se présente dans sa
première partie reflète un certain nombre de coutume qui sont loin
de l'union maritale indissoluble.
Il faut donc être prudent
actuelleent quand on prend ses sources sur le mariage dans ces
textes qui sont d'une autre époque.
A suivre
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